C’est quoi, “Kayako beme” ?
Kayako beme, c’est du slang sexuel codé, devenu viral sur TikTok, Twitter/X et les cercles queer. C’est à la fois :
- une référence à Kayako, l’esprit flippant du film The Grudge
- et un son, “beme”, qui évoque un acte sexuel intense, visqueux, limite possédé
Dans la bouche de certain·e·s, c’est une punchline. Dans celle d’autres, c’est une déclaration de jouissance ultime :
“Elle m’a baisé comme un démon japonais.” “J’étais l’exorciste, elle était la malédiction.” “J’ai vu l’enfer, j’ai crié, j’ai joui.”
Fantasme horrifique ou kink très réel ?
Derrière l’humour de surface, “Kayako beme” reflète un vrai fantasme :
- une femme qui prend le dessus, comme un prédateur, moite, rampante, en transe ;
- une baise désarticulée, sans contrôle, comme une possession ;
- un délire gothico-érotique, où la peur se transforme en excitation.
Ça touche à des kinks bien identifiés :
- Monsterfucking
- Roleplay d’horreur
- Domination féminine extrême
- Soumission dans le chaos
Et dans les vidéos qui tournent, c’est souvent queer, camp, et joyeusement grotesque. Une baise où le monstre, c’est le désir.
Une expression générationnelle
“Kayako beme”, c’est aussi la langue sexuelle de la Gen Z :
- On ne dit plus “elle m’a bien baisé”, on dit “Kayako beme”.
- On ne décrit plus un rapport intense, on le mime avec des bruits de gorge, des rampements, des grimaces.
L’absurde devient code sexuel.
Et la peur devient une métaphore du lâcher prise.
Pourquoi c’est si excitant ?
Parce que c’est sale. Parce que c’est drôle. Parce que c’est étrange. Mais surtout, parce que ça touche un fantasme très ancien : celui d’être possédé(e) par un désir plus fort que soi.
Kayako ne baise pas, elle dévore.
Et parfois, on veut ça. Qu’on nous rampe dessus comme un démon, qu’on nous suce comme une malédiction, qu’on nous laisse trembler dans le noir, trempée de plaisir.